
C’est par une manifestation de joie, d’applaudissement visiblement que cette dernière journée d’atelier a pris fin vendredi à Coyah. Cinq jours de travail, de réflexion pour mettre l’esprit à la torture sur le plan Stratégique de la Politique Nationale de la Santé Communautaire organisé par le ministère Guinéen de la Santé. Ce département, le dos au mur est conscient que le système de santé est confronté à de nombreux problèmes notamment, la faible accessibilité géographique aux soins pour la majorité de la population, l’insuffisance globale de l’offre de soins aussi bien en quantité et en qualité ; l’inégale répartition des ressources humaines entre zones urbaines et zones rurales ; la faible accessibilité de la population aux médicaments de qualité( une officine pour 10.000 habitants à Conakry contre une officine pour plus de 10.000 habitants à l’intérieur du pays) ; le développement du marché illicite de médicaments et produits médicaux ; la faible application du cadre réglementaire ;la faible capacité financière et logistique de la PCG et la faible disponibilité en produits sanguins. Raison pour laquelle il a fait appel aux experts nationaux et internationaux, des partenaires techniques et financiers, des ONGs locales et internationales pour l’appuyer dans cette démarche pour l’implémentions d’un plan stratégique sur la Politique Nationale de la Santé Communautaire. Ce plan stratégique est essentiellement un outil pour faire atterrir la politique de la santé communautaire. Les axes stratégiques essentiels sont :1) renforcer la gouvernance des institutions locales de santé 2) améliorer la performance du système de santé communautaire 3) contribuer à l’autonomisation des populations vulnérables. Les points clés demeurent : la professionnalisation des agents de santé, la mise en branle d’un paquet intégré, la rémunération des agents de santé, le mécanisme de financement qui le sous-tend et la capitalisation du dividende démographique avec option préférentielle pour les femmes et les jeunes. Ces concepts ont été clarifiés, les démarches tactiques et les pistes opérationnelles ont été élucidées dans ce document. Et les réflexions ont été faite lors de ces cinq jours d’atelier comme le martèle Dr Robert CAMARA Directeur National de la Prévention et de la Santé Communautaire « Il faut dire que le ministère est en train de mettre toute une reforme de système de santé, parmi les éléments de réforme il y a le développement de la santé communautaire qui est un des piliers majeurs dans lequel figure le problème de la prise en charge de la santé au niveau de la base c’est ainsi qu’un document de Politique de la Santé Communautaire est élaboré. L’atelier qui vient de prendre fin est en fait la continuation de ce processus par l’élaboration d’un plan stratégique qui va nous permettre de transformer les idées maitresses de la politique en action stratégique et opérationnelle pour sortir un budget qui va être un outil de plaidoyer pour pouvoir mettre en œuvre de façon opérationnelle les interventions prévues dans la politique ». De surcroit le Directeur national, modérateur de cet atelier semble être sur les dents quant à la bonne tenue de cet évènement « C’est une fierté pour nous, ça va être validé et c’est un travail préalable. On doit soumettre ce plan à la validation au ministre de la Santé et à tout son collègue, tout son cabinet pour pouvoir autoriser l’organisation éventuelle des tables rondes de mobilisations des ressources pouvant aider à mettre en œuvre ces actions donc pour nous c’est une étape importante parce que sans laquelle c’était difficile de parler de politique nationale de santé communautaire ». Ajouta-t-il.
Au sortir de cet atelier plusieurs experts venus d’autres institutions comme la Délégation de l’Union Européenne, le PASA et UNICEF à travers leurs représentants à cet évènement ne restent pas inertes. Dr Abdoulaye DIALLO Spécialiste santé à l’UNICEF jubile « Les interventions à base communautaire occupent une place importante dans les activités de l’UNICEF et nous mettons l’accent sur l’implication et la responsabilité des communautés sur tout ce que nous faisons qu’à soit au niveau de la demande ou au nouveau de l’offre et service, et de la documentation. Ce qui nous marqué lors de ces rencontres c’est l’aspect participatif et on a vu que c’était une équipe qui a été très identifiée, les gens avaient une très bonne expérience, des gens qui valaient vraiment la peine d’être vraiment ici et qui ont apporté leur contribution. Je peux dire très efficaces pour obtenir le résultat que nous avons ici pour faire adapter ce document qui sera soumis au département pour validation ».
“Améliorer l’état de santé de la population Guinéenne”
Le gouvernement continuera à dégager des ressources pour cette approche sur le moyen et le long terme. Au fur et à mesure que le pays produise de la richesse, la redistribution continuera au travers le financement local des services et surtout l’engagement progressif dans le recrutement et la rémunération des agents de santé communautaires professionnels. Ce qui a fait que le Ministère de la Santé a bénéficié d’une augmentation du budget de la santé de 1,75% en 2013 à 8,20% en 2017.
Equipe 4RGUI+