
C’est une très bonne nouvelle pour la République de Guinée, le pays après avoir validé le document de politique nationale de santé communautaire en juillet dernier, met les bouchées doubles pour budgétiser ce document en vue d’une couverture efficace en service de santé de premier niveau. Raison pour laquelle, plus d’une quarantaine d’experts ont pris part à un atelier d’orientation sur la politique nationale de santé communautaire organisé par le ministère de la santé ce lundi 18 décembre à Coyah. Ils sont au total quarante-sept structures et institutions prenant part à cet atelier afin d’accompagner la guinée à se munir de ce document notamment, le Ministère de la Santé, la Délégation de l’Union Européenne, OMS, ONUSIDA, UNICEF, Terres des Hommes, PASA, OIM, les DRS et DPS etc. Cette première journée a permis aux participants de constituer plusieurs groupes pour répondre aux différentes recommandations. Le Coordinateur du Projet d’Appui à la Santé en Guinée est l’un des participants. Dr Fangamou KESSIE « Le ministère Guinéen de la Santé a élaboré un document de politique nationale de santé communautaire qui a été validé en juillet dernier, il est maintenant question d’élaborer un plan stratégique pour la mise en œuvre de cette politique nationale de santé communautaire donc un plan budgétisé et c’est ce qui nous rassemble ici c’est un atelier de cinq jours qui rassemble outre les cadres du ministère de la santé et tous ses partenaires qui interviennent dans la santé communautaire y compris l’Union européenne et naturellement le PASA qui est financé par UE et cette première journée s’est articulée essentiellement sur deux grands thèmes principaux et depuis le matin les participants ont été répartis en quatre groupes. Groupe 1 et 3 ont travaillé sur l’état des lieux forces, faiblesses, opportunités et menaces et les deux autres Groupes 2 et 4 ont également travaillé sur le Renforcement de la gouvernance des institutions locales de santé et tous ces experts ici présents ont tous réfléchis sur ces deux sujets et la journée a pris fin par la présentation de deux premiers groupes c’est-à-dire le groupe 1 et le groupe 3 qui ont présenté et les amendement ont été fait et c’est ce que nous allons intégrer pour que demain on passe au groupe 2 et 4 qui vont à leur tour présenter avant qu’on ne fasse la consolidation et d’autres thèmes qui sont introduits pour la mise en œuvre de ce document de politique nationale de la santé communautaire et cette journée s’est terminée sur une note de satisfaction ».

Mais l’analyse de la situation sanitaire et du profil du pays, a permis de noter que le développement de la santé communautaire est confronté à de nombreux enjeux et défis qui sont entre autres :
ENJEUX
- La professionnalisation des agents de santé communautaires et la couverture intégrale du pays ;
- La mise à échelle des interventions à haut impact pour l’atteinte des résultats escomptés par le plan national de développement sanitaire 2015-2024, en vue de la réalisation de la couverture universelle sanitaire et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030 etc.
DEFIS
- Le leadership et la gouvernance locale ;
- Autonomisation des communautés pour la prise en charge de leurs problèmes de santé ;
- Couverture efficace en services de santé de premier niveau
- Stratégie innovante adéquate et pérenne de la santé, en particulier de la santé particulière etc.
Les problèmes prioritaires du système de santé mis en évidence en 2015 suite aux états généraux de la santé sont entre autres : Une mortalité maternelle et infanto-juvénile élevée, la prévalence élevée des maladies transmissibles et la faible performance du système de santé. La même analyse a montré que pour les années à venir, le défi majeur du système de santé serait d’élargir la couverture sanitaire à l’ensemble de la population par le renforcement des prestations des services de santé et le développement de la santé communautaire.
En vue de relever ces défis, le PNDS 2015-2024 a fait du renforcement du système de santé communautaire une priorité par la mise à échelle d’un ensemble d’intervention à haut impact avec une implication importante des populations.
Cet atelier de cinq jours qui s’est ouvert lundi prendra probablement fin vendredi prochain.
Equipe 4RGUI+